Sexy Montréal, gourmande et créative
Food truck : Gros camion mobile, équipé pour cuisiner et vendre des petits plats dans la rue ou les parcs. D’où je viens, on y ferait des frites, juste assez grasses, on les vendrait sur la place municipale et ça s’appellerait une baraque à frites.
Dans les rues de Montréal, des « food truck » on en a vu partout cet été. La bouffe de rue n’est même pas encore légalisée (un réglement municipal l’interdit depuis 1947), qu’elle est déjà très populaire.
La ville a en effet autorisé la vente d’aliments sur le domaine public dans certaines occasions et plusieurs projets ont réussi à défier légalement les réglements municipaux pour s’approprier une pratique déjà très à la mode dans de nombreuses villes du nouveau continent.
Montréal est créative, sa cuisine est audacieuse
Aux vues du succès du Souk alimentaire imaginé par Gaëlle Cerf à l’occasion des 30 ans de Juste pour Rire (Gaëlle Cerf conduit un beau camion jaune, rempli de tacos et qui porte le nom de Grumman78), des files d’attente aux 1ers Vendredis sur l’Esplanade du Parc Olympique, à Osheaga, au HeavyMTL et sur les bords du Canal Lachine ou encore, de l’affluence qu’il y a chaque midi depuis le début de l’été sur la place Émilie-Gamelin, le message est clair : la cuisine a sa place dans les rues de Montréal et les Montréalais en sont friands.
Les 1ers Vendredis du mois, ça se passe au Parc Olympique
Les Montréalais aiment manger dehors, donc. Un pique-nique, en plein air et à la bonne franquette, c’est sympathique.
Mais les Montréalais, surtout, ne veulent pas manger n’importe quoi.
Ainsi l’enjeu pour la ville comme pour les restaurateurs de rue, n’est plus de savoir si vous tomberez malades en commandant votre mets favori, mais bien d’offrir une nourriture audacieuse et de qualité. La bouffe de rue n’est pas uniquement synonyme de hot dogs, cheeseburgers, frites ou pizzas. Montréal est une ville jeune, dynamique et créative et les Montréalais, de fins gourmets.
Les Food truck au Souk alimentaire du Festival Juste pour Rire
Alors que nous proposent nos cuisiniers ambulants?
Le choix est vaste. Il y en a pour tous les (bons) goûts, et vous aimerez sans doute (et entre autres):
- le généreux sandwich pulledpork du Pas d’Cochon dans Mon Salon
- les tacos débordants et rafraîchissants du Grumman78
- les délicieuses crêpes artisanales, sucrées, salées, sucrées-salées de Crèpe-Moi!
- le fabuleux lobster roll du MÜVBOX si vous êtes un amoureux du homard des îles
- ou encore le classic burger et la queue de Singe du Winneburger du Nouveau Palais…
Je m’arrête là, mon estomac commence à se manifester.
D’accord, pour le dessert, vous choisirez entre de la Crème Molle ou les bleuets, fraises ou framboises d’ici, du Fruixi, ou les 2. On est gourmand ou on ne l’est pas.
J’ai définitivement faim.
Pulledpork de Pas d’cochon dans mon salon
D’un côté, la cuisine est donc diversifiée, innovante et accessible. De l’autre, les foodies sont nombreux et curieux, les yeux et le ventre grand ouverts.
La bouffe de rue, bien encadrée, n’est pas un danger pour les autres restaurateurs. Au contraire, en mettant en valeur son dynamisme, sa créativité, son audace et son savoir-faire, elle donne à Montréal un nouvel atout qui participe à sa réputation de capitale gastronomique.
Bravo pour toutes les belles initiatives de l’été.
La discussion est lancée, en attendant une libéralisation de la réglementation.
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