Big Bang: explosion gigantesque de créativité au Musée des Beaux Arts
Le Musée des Beaux Arts souligne l’ouverture de son nouveau pavillon d’art québécois et canadien en célébrant la créativité montréalaise d’aujourd’hui. Depuis le mois de novembre, l’expo Big Bang présente les oeuvres de 18 artistes québécois qui ont, chacun, revisité une oeuvre de la collection du musée. Son intérêt est sa pluridisciplinarité. Cinéma, arts visuels, art mural, art du cirque, théâtre, bande dessinée, architecture, design, musique… Toutes les disciplines artistiques interagissent. L’art est bel et bien multiple, il se parle: allez en profiter.
16 installations. 3 coups de coeur.
Mon premier coup de coeur va aux dessins de Michel Rabagliati. Son coup de crayon régale les petits… et les grands. Six tableaux du dessinateur ouvrent l’exposition. Son célèbre personnage, Paul, une crème glacée à la main, fait la découverte du musée lors de sa soirée d’ouverture . Clin d’oeil amusant à l’évènement qui a inauguré, en 1860, le Musée des Beaux-Arts, alors connu sous le nom d’Art Association of Montreal.
Mon deuxième va à l’oeuvre d’En Masse qui nous invite à choisir notre fatboy préféré et à nous plonger dans son univers créatif. Submergés au milieu d’une grande pièce blanche remplie des graffitis noirs caractéristiques du collectif montréalais, commence un jeu stimulant pour nos yeux.
Mon dernier (et mon plus gros) coup de coeur est pour l’installation de Denys Arcand et de Adad Hannah.
La mise en scène a plusieurs têtes. Un sofa safari de 6 sièges placées en cercle (oeuvre du musée réalisée par l’agence de design italienne Archizoom) est le centre de l’oeuvre. Denys Arcand et Adad Hannah y ont tourné un court-métrage qui s’inspire de la pièce de théâtre La ronde de l’écrivain viennois Arthur Schnitzler, censurée au début du XXè siècle à cause de sa thématique sexuelle.
Dans le court-métrage tourné dans le musée, le sofa se trouve dans la section VIP d’une discothèque des années 1980. Grâce à 6 écrans placés tout autour, le spectateur se promène et assiste aux jeux de séduction qui se déroulent entre les personnages.
Sur les murs, deux photographies reflètent l’ambiance feutrée et kitsch de ce lieu de décadence. Leurs couleurs sont magnifiques.
Les autres installations valent également le détour. Jusqu’à la mi-janvier.
Entrée libre.
http://www.mbam.qc.ca/BIGBANG/index_fr.html
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